Sept

A l'heure des bilans, on peut parier sans trop se risquer que Sept trustera bon nombre des premières places des tops français de fin d'année. En un album "Amnésie", Sept s'est en effet imposé comme une des forces vives les plus intéressantes de la nouvelle scène française. Pourtant, Sept reste encore une énigme pour beacoup. Alors qu'il vient de poser un morceau sur la recommandable compilation "Fonkdamental "de DJ Steady et que les projets s'accumulent, le temps était propice pour une rencontre entre Hip-Hop Core et Sept. L'occasion de parler de rap, de rencontres, d'avenir et d'écriture.



Hip-Hop Core : Les gens te connaissent surtout pour "Amnésie". Peux-tu nous retracer brièvement tes débuts rapologiques pour que les gens te situent un peu mieux ?



Sept : Alors, résumé des épisodes précédents. Je découvre le rap en 87 avec le premier album de Public Enemy: "Yo ! Bum Rush the Show". Ensuite, découverte du rap français par les émissions de Lionel D et Dee Nasty "Le Deenastyle" sur Radio Nova. Je me rappelle d'ailleurs que la première que j'ai entendue était une émission dont les invités étaient B Love et Style J ! Après ça, je me suis essayé à écrire mes premiers textes en rimes et à rapper. J'ai continué dans mon coin pendant environs 3 ans, jusqu'à ce que je rencontre Baron Faty avec qui on a formé Cartel Despee en 94. Premier concert à la MJC de St Denis puis on participe à la mixtape de Cut Killer: "Freestyle : La 1ere K7 freestyle de rap français". Ensuite, rejoints par Sir Yu et Yahovi, on a participé à quelques concerts comme la fête de la musique à Ledru-Rollin ou une première partie de Légitime Processus au Divan du Monde. Vient le moment où le groupe se sépare... On forme alors un collectif rap/ragga avec Sindbad, Sir Yu, Madspiff et Dj Fizz, qui aboutit en fait au duo Sept & Sindbad. On fait quelques concerts avec entre autres Efay (Légitime Processus), N.O.B. (Rootsneggs), H le hurleur (Shogun)...Puis vers 97, on s'est mis à bosser avec des gens comme Ki Lab, Faro ("L'armée des ombres"), Cain, Rymkha et la Ménagerie (d'Annecy). En 1999 , je fais mes premières apparitions sur CD avec un featuring sur l'album de la Ménagerie "En vous..." et une participation au freestyle du EP rouge de Triptik.
Le duo prend alors fin, Sindbad et moi, on décide de travailler chacun de notre coté, tout en continuant à faire des morceaux ensembles à l'occasion... Je travaillais toujours avec des producteurs comme Ki Lab, Sir Yu, ou MJM (Nouvelle Donne)... En 2000, j'ai rencontré D'Oz par le biais de Dabazz (Triptik). Il m'a emmené à Bordeaux et présenté à son groupe: Kroniker. Là-bas, j'ai fait la connaissance de toute une partie de la scène bordelaise: Hustla, Rodd, Iraka 20001, DJ Steady, Boobaboobsa, OSC... J'ai ensuite posé sur la mixtape "Virus" (de Kroniker) et on a fait quelques plans ensemble (concerts, radios, mixtapes...) Notamment la compile de Toulouse: "La guerre des roses" sortie en cd, de Falgas et son groupe Ghin-su.
D'Oz m'a aussi présenté à Bursty2Brazza (Deblemen), pour la mixtape "Maximum Boycott", ce qui a abouti à la compile du même nom cette année. En parallèle, j'avais rencontré Para One et Iris, qui m'ont proposé le maxi vinyl avec Flynt et Lyricson, après qu'on ait posé ensembles sur la mixtape "Quality Streetz 2". Grâce à cette mixtape j'ai aussi rencontré Soklak et DJ Neasso, avec lesquels on a fait quelques tapes et surtout des concerts (organisés par Globe et Lonzer de Quality Streetz).
En 2002, grâce à des gens comme Jey (OSC), Kroniker, Grems (Hustla) ou Boobaboobsa... J'ai pu enregistrer 17 titres, à Bordeaux. Après plus d'un an de travail et d'allers-retours entre Bordeaux et Paris, l'album "Amnésie" est sorti en cd, début avril 2003. Voilà pour l'essentiel.



HHC : Qui est Sept ?



S : Un type comme tout le monde qui s'est pris d'une passion pour le rap a l'adolescence et qui n'a toujours pas lâché le morceau.



HHC : Tu as posé sur la cassette "Freestyle" de Cut Killer avec ton ancien groupe Cartel Despee comme tu l'as évoqué. Comment t'es-tu retrouvé sur cette K7 historique ?



S : A l'époque, c'est Charly (Baron Faty) avec qui je rappais qui avait rencontré Cut Killer et qui a eu le plan. On a eu de la chance d'être dessus parce que tu pouvais y retrouver tous les groupes notoires de l'époque (enfin presque…) et on n'était pas encore au niveau par rapport à pas mal d'entre eux. Mais bon, des gens avaient quand même kiffé le morceau et ça faisait plaisir.



HHC : Quand on regarde le track listing aujourd'hui, on se rend compte que la majorité des groupes ont vraiment percé dans la foulée de la tape. Comment expliques-tu le fait que tu ne sortes ton premier LP qu'aujourd'hui ? Comment as-tu vécu cet état de fait ?



S : C'était normal que d'autres percent et pas nous, ils avaient déjà une notoriété et un niveau qui explique la suite. Pour nous, ça a été une bonne expérience et personnellement je n'ai pas été déçu parce que je n'en attendais pas plus. Tant mieux, d'ailleurs, ça m'a permis d'acquérir un peu de maturité et de me remettre en question pour progresser davantage.



HHC : Plus récemment, "Maximum Boycott" a définitivement fait entrer ton nom dans la tête des gens. Quel bilan tires-tu de tes deux prestations remarquées sur cette compilation ?



S : Un bilan très positif, ils ont remplis leur mission. J'aime ces deux morceaux et je les revendique. D'ailleurs, chacun des sons ont été faits par les producteurs avec lesquels je travaille depuis le plus longtemps et qui sont, selon moi, très talentueux : Sir Yu et Ki Lab.



HHC : Comment t'es-tu retrouvé signé chez De Brazza Records ?



S : Je ne suis pas signé en artiste chez De Brazza mais juste pour la distribution en fait. L'album était déjà enregistré et quasiment fini quand ça s'est fait. Par contre, il restait toutes les démarches à faire, ce qui représente en fait une grande partie du boulot et celle qu'on connaît le moins. Pour la rencontre avec Bursty comme je te l'ai dit auparavant, ça s'est fait par le biais de D'Oz.



HHC : Comment as-tu abordé ce premier LP ? Tu devais avoir énormément de choses à mettre dedans. Tu as dû faire du tri…



S : Oui, j'ai fait du tri , mais pas tant que ça. J'ai fait l'inventaire de tous les morceaux que j'avais et qui méritaient selon moi de sortir, et je les ai mis sur le cd. Je pensais qu'il valait mieux en mettre plus que de se restreindre pour laisser du choix aux gens et essayer de montrer les différents styles qui me ressemblent et me correspondent. Je voulais que ces morceaux vivent avant tout, et pas qu'ils crèvent sans avoir été entendus par d' autres que mes proches. Finalement, en mettre autant n'est peut être pas une si bonne idée que ça , mais je ne le regrette pas.



HHC : Qu'est-ce que ça te fait de sortir ton premier solo à pleine maturité ?



S : Ça fait plaisir d'avoir enfin abouti un projet, mais ça n'est pas une fin en soi; juste un départ. Je n'ai pas sauté au plafond comme j'aurai pu le croire il y a un certain temps de ça, mais c'est une satisfaction personnelle importante pour continuer d'avancer. On a beau avoir atteint la maturité, il reste encore beaucoup de choses à apprendre et beaucoup de progrès à faire.



HHC : Pourquoi t'être entouré d'un si grand nombre de producteurs pour ton premier album ? Comment les as-tu choisi ? Penses-tu réitérer ce schéma dans le futur ?



S : J'ai fait ça pour essayer de montrer les différentes facettes du rap que j'apprécie et aussi pour faire participer les producteurs que j'avais rencontré jusque là ! Je pense qu'il est fort possible que ça se reproduise à l'avenir mais j'aimerai aussi essayer de bosser sur un projet avec un seul et même producteur pour voir ce que ça pourrait donner de fonctionner en binôme sur un plan précis.



HHC : Tu sembles ne faire partie d'aucune clique parisienne. Tu entretiens bien des liens avec quelques artistes mais tu sembles garder une certaine indépendance. Est-ce voulu ou est-ce juste le fruit du hasard ?



S : C'est voulu, je ne vois pas l'intérêt d' aller essayer de s'affilier a un groupe de gens connus, surtout juste parce qu'ils seraient connus. Mais disons que j'ai mes connections sur Paris et sa banlieue et que bien que n'étant pas célèbres ce sont mes potes et ça me va ! Je ne suis pas trop dans l'esprit de faire des featurings avec des mc's par rapport a leur notoriété. Je préfère bosser avec des gens que j'apprécie sur un pied d'égalité et essayer d'avancer ensemble. Ceci dit, je ne suis pas fermé aux rencontres qui se font naturellement…Obispo ou Johnny peut être, si on sympathise devant une bière dans un rade de Belleville.



HHC : Au contraire, tu sembles très implanté et lié à la scène bordelaise qui est d'ailleurs très présente sur "Amnésie". Comment s'est établie cette connexion ? Lors de la tape "Virus" ? Qu'est-ce qui te plait dans cette scène?



S : Comme je l'ai évoqué j'ai fait la connaissance de la scène bordelaise par l'intermédiaire de D'Oz qui m'a ramené là-bas. Ce qui a abouti sur "Virus" effectivement. Mon père est de Bordeaux donc je connaissais déjà la ville et j'ai un petit faible pour la Gironde. Ce qui me plait dans cette scène, c'est la diversité, le talent et le contact que j'ai pu avoir avec la plupart d'entre eux. Ça change du stress de Paris et en plus j'aime établir des connexions avec d'autres villes, c'est agréable et enrichissant.



HHC : Pourquoi avoir enregistré à Bordeaux ?



S : A Paris personne ne m'avait proposé de bosser sur un projet dans son home-studio. A Bordeaux, j'ai rencontré Jey quand je suis allé poser 'Abstraction' avec Iraka et User pour son CD "Kuality Records". Jey m'a proposé d'enregistrer des morceaux chez lui. Je lui ai demandé combien et lorsqu'il m' a dit : "Autant que tu veux !", on était partis pour l'album. J'en profite pour le dédicacer car il est l'une des personnes clés qui ont permis que "Amnésie" se fasse.



HHC : Qui a eu l'idée de monter le groupe Olympe Mountain ? Quel en est l'objectif ? Verra-t-on un réel projet commun dans les bacs à court terme ?



S : Olympe Mountain, c'est un délire que j'ai proposé a Rodd parce qu'on a tous les deux des voix graves et caverneuses comme on peut se l'imaginer pour les dieux de la mythologie grecque. Ensuite on y a incorporé Grems et Le Jouage de Hustla, puis Booba Boobsa et enfin Iraka 20001. Cette connexion existe depuis avant l'album "Amnésie" mais il me fallait d'abord aboutir un projet solo (depuis le temps !) et ce n'est que maintenant que nous avons commencé a enregistrer pour le projet Olympe Mountain.



HHC : D'ailleurs, d'où te vient cette fascination pour les pseudonymes à résonance antique que tu sembles utiliser souvent ?



S : Quand j'étais en primaire j'avais un dictionnaire de la mythologie grecque et je passais pas mal de temps a lire les aventures de ses héros. Ce kif m'est resté même si je ne suis pas imbattable sur le sujet. Ce que j'apprécie avec les dieux de la mythologie c'est qu'ils ne sont pas parfaits et ne sont ni bons ni mauvais, comme nous. Mis à part leurs pouvoirs, ce sont des dieux très humains en fait !



HHC : Tout le monde a mis en avant la qualité et la maturité de ton écriture. Pourrais-tu nous détailler un peu comment tu peaufines tes textes ? Suis-tu un processus particulier pour parvenir à ce mélange subtil entre argot et vocabulaire soutenu ? Combien de temps l'écriture d'un texte te prend en général ?



S : Le temps que je mets a finir un texte dépend des périodes et de l'inspiration. Ce qui est sûr, c'est que je rature souvent pas mal avant d'être satisfait. Mais il n'y a pas vraiment de règle. J'écris un premier jet ou des bribes, puis je corrige, j'essaie de le rapper et je modifie en fonction de ça. Je le réécris au propre sur une autre feuille et je recommence à modifier, raturer et déplacer des bouts…et ainsi de suite jusqu'à ce que je soit satisfait du résultat. Parfois, ça peut atteindre la dizaine de feuilles avant que je le valide.



HHC : Qu'est-ce qui t'as donné envie d'écrire ?



S : J'ai toujours aimé écrire, c'est un moyen de s'épanouir et de coucher sur papier ce qu'on a dans le ventre. L'intérêt étant non pas simplement d'exprimer des idées que d'autres ont déjà pu mettre en avant, mais de trouver une façon personnelle de les décrire.



HHC : Une réelle cohérence se dégage de l'album. Les morceaux semblent dans un sens s'imbriquer dans les autres, se compléter naturellement. Est-ce quelque chose que tu as souhaitée et que tu as intégrée dans ton processus d'écriture ou les choses se sont-elles faites d'elles-mêmes ?



S : Ça n'a pas été réfléchi, j'ai essayé de rester moi-même depuis un bon bout de temps et c'est peut être pour ça que ça colle et que c'est plutôt cohérent. J'ai simplement réfléchi a l'ordre des morceaux par rapport a leur sens aux sons et aux featurings.



HHC : Ton album est parsemé de piques à l'encontre du système en place. Pourtant, tu sembles toujours garder une certaine distance en portant sur elles un regard quelque peu cynique. Pourquoi cette distance (qu'on retrouve moins sur 'Con-citoyen' par exemple) ?



S : Le cynisme, c'est sûrement dû au fait qu'on ne peut pas grand chose contre lui. Ceux qui combattent le système de front sont généralement broyés s'ils deviennent dangereux ou gênants. Tout ce qu'on peut faire, c'est le combattre chacun à son petit niveau, chacun dans son domaine, en essayant de se comporter de réfléchir et d'agir autrement qu'il nous le dicte. Mais bon, on reste des humains avec des faiblesses et un sérieux instinct de survie, qui veut vraiment se sacrifier pour une cause ? Peu de gens. Pour en revenir au rap, même revendicatif, ça reste une musique et tout ce qu'une musique peut faire c'est véhiculer des messages, des sentiments et des sensations. Contribuer à relancer les débats, témoigner, et remettre en question, c'est déjà pas mal… Mais le réel engagement se fait sur le terrain et pas en enregistrant des morceaux. C'est peut-être pour ça que je parais cynique, j'ai conscience de mes limites et de celles de la voie que j' ai choisie. Sinon, pour en revenir à ta question, j'vois pas trop une distance dans ma façon de décrire le système…expliques-moi !



HHC : Ce que j'entendais dans ma question, c'est qu'en quelque sorte le cynisme est parfois une sorte de bouclier et qu'il met d'emblée une distance entre le narrateur et son sujet par sa nature même. Ce regard ironique en quelque sorte fait que le narrateur est comme un observateur extérieur à ce qui se passe… Il y a toujours ce recul vis-à-vis de ce dont il parle et du coup on peut parfois le sentir moins acteur. Comme si c'était moins viscéral. La critique est moins ouverte ou directe. C'est mon avis en tout cas. Je ne sais pas ce que tu en penses.



S : Pour le cynisme, je ne le sens pas comme toi, j'ai pas l' impression d'être extérieur à ce que je décris, mais je comprends qu' on puisse l' analyser comme ça... Cependant, comme je ne le ressens pas de cette façon, je ne vois pas vraiment comment te répondre sur ce point. Disons que je n'ai pas le recul pour analyser objectivement mon travail. Par contre, je suis certain d'une chose, c'est de me sentir concerné par les problèmes dont je parle dans mes textes et de faire partie du monde que je décris... Peut-être que paraître cynique est une façon de ne pas tourner la chose au drame ou de ne pas en chialer.



HHC : Question qui tue : es-tu content de l'accueil réservé à "Amnésie" jusqu'ici ?



S : Comment je pourrai me plaindre… Pour un premier album, j'ai reçu surtout des bonnes critiques des médias (et sans payer !) alors que je ne suis pas connu ou affilié à l'une des chapelles du hip-hop français. Par rapport au public, beaucoup m'ont encouragé et ont kiffé. Et puis même de la part de ceux qui sont plus réticents ou qui détestent, il y a des critiques constructives. Je sais que mon style est assez spécial, et que les raisons qui feront grave accrocher les uns sont les mêmes qui vont grave saouler les autres….C'est rien, c'est la vie. Mon but, c'est pas de devenir la coqueluche du hip-hop français, mais de me faire connaître de ceux qui peuvent apprécier. Pour conclure sur ça, le bilan est plutôt positif par rapport au niveau du projet, un premier album pressé a seulement 1000 exemplaires (ce qui est très peu !)



HHC : Tu as récemment enregistré le très bon titre 'Con-citoyen' avec Para One. Comment ça s'est goupillé ?



S : C'est Iris qui est à la base du maxi en question. Lui Para et moi, on avait déjà enregistré un morceau ensemble pour "Quality Streets". Il m'a donc invité sur le maxi, Para m'a fait écouter ce son que j'ai kiffé direct et j'ai écrit. On a enregistré chez Para.



HHC : Les questions rituelles désormais. Quels sont les albums phares qui ont jalonné ton parcours rapologique ?



S : Je vais essayer d'en citer peu vu qu'il y en a tellement. Le premier par lequel j'ai découvert le rap, c'est donc "Yo! Bum Rush the Show" de Public Enemy. Après, il y a eu notamment BDP "By All Means Necessary", Run DMC "Raising Hell", tous les NWA depuis le Easy-E jusqu'a "Efil 4 Zaggin" et "The Chronic" de Dre. Stetsasonic "In Full Gear", Eric B & Rakim "Paid In Full", Donald D "Notorious", Above The Law "Livin Like Hustlers", Leaders Of The New School "A Future Without A Past", le Geto Boys éponyme (avec 'Mind Of A Lunatic'…), Digital Underground "Sex Packets", le 2ème P.E. (le meilleur), BDK "It's A Big Daddy Thing", 3rd Bass "The Cactus Album", Showbiz & AG (le 1er!), Redman "Dare Iz A Dark Side", EPMD "Business As Usual", Alkaholiks "21 And Over", Pete Rock & CL Smooth "Mecca & The Soul Brother", Smith N Wessun "Da Shining", Wu-Tang "Enter the …", Raekwon (le 1er solo!), Rough House Survivors "Straight From The Soul", Beatnuts "Street Level"… CMW…Mic Geronimo… Artifacts… MC Lyte… Black Moon… Heltah Skeltah…Wouaw, j'ai mal au cerveau tellement y en a…En plus là, ça concerne que l'avant 94, après il y en a eu des albums légendaires, sans compter que y a pas que le rap qui m'a influencé…y a le reggae, le ragga, la chanson française, etc…J'y arrive jamais avec cette question !



HHC : Que penses-tu de l'état du hip-hop français en 2003 ? Un renouveau semble clairement se dessiner avec l'arrivée à maturité de toute une scène alternative…



S : Ce qui est chiant ces derniers temps, c'est que trop de gens se prennent au sérieux, parmi ceux qui sont mis en avant. Mais il est clair qu'il y a aussi trop de gars qui défoncent dans toute la France. Il suffit de se déplacer et d'aller à leur rencontre pour s'en rendre compte. Du renouveau et des gens passionnés qui assurent dans leur coin, il y en aura toujours, faut pas s'inquiéter.



HHC : Quels sont tes projets pour les prochains mois ?



S : Déjà le projet Olympe Mountain qui est prioritaire pour moi, et puis il y a d' autres projets qui se dessinent parmi lesquels ma participation aux solos de mes potes…(Super Micro, Booba Boobsa Sindbad…) Sinon, je suis en featuring sur un morceau avec Arm (du Psykick Lyrikah de Rennes) sur le prochain projet d'Abstract Keal Agram chez Gooom. Maintenant, il est de nouveau temps pour moi de me menotter à ma table devant des feuilles blanches avec des stylos biens pleins …et de les vider !



Interview de Cobalt
Août 2003

PS : Merci à Bursty.

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