Airborn Audio (2ème Partie)

A l'heure où vous lisez ces lignes "Good Fortune" est déjà dans les bacs Outre-Atlantique. L'aboutissement d'une longue gestation pour le nouveau bébé de M. Sayyid et High Priest. Après avoir discuté avec eux dans une première partie du changement de format effectué pour fermer le chapitre Antipop Consortium, les 2 new-yorkais ont accepté de répondre à nos questions sur leur vision du rap et surtout sur cette fameuse aventure Antipop qui leur colle à la peau: les débuts, les grands moments, les tensions, les rencontres, les anecdotes, la séparation… Tout est là. English version



Hip-Hop Core: Revenons un peu en arrière. Sayyid, comment as-tu rencontré Beans et Priest?



M. Sayyid: Je les ai capté dans une soirée open-mic et on a décidé de faire quelques titres ensemble. On s'est naturellement trouvé et on a formé le consortium. D'abord, on a sorti des cassettes et ensuite on est passé à l'album, puis à un autre album. Partant de là, on a fait passer le consortium au niveau supérieur en devenant Airborn. On a passé un peu de temps au studio, dans notre abri, à faire ce qu'on avait à faire en tant que producteurs et lyricistes. On a peaufiné le tout. Et maintenant on a ce nouvel album "Good Fortune" qui sort en février. Vous verrez comment nous nous sommes développés et comment nous avons grandi depuis la dernière fois.



HHC: High Priest, tu peux nous dire quelques mots sur le Boom Poetic Collective et sur l'album "Flippin' The Script"? C'était aux prémices d'Antipop.



High Priest: "Flippin' The Script" était un projet principalement instigué par Shä-Key (ndlr: a.k.a. Hanifah Walidah). Elle continue d'ailleurs à faire de très bons titres, qui je l'espère gagneront un peu plus d'exposition avec le temps. Je lui dois beaucoup, ne serait-ce que parce qu'elle m'a invité à prendre part dans un de ses projets alors que je me lançais tout juste dans ma carrière. C'est grâce à ce projet, à l'album "Flippin' The Script", qu'on a rencontré toute la scène poétique du Nuyorican… C'était une belle époque. Je ne produisais pas encore à ce moment-là. A bien y réfléchir, la principale différence entre cette époque et maintenant, c'est que je m'occupe de la production.



HHC: Et toi, Sayyid, quelle était ta mentalité à l'époque?



M: Je voulais juste rapper, autant que je pouvais! Enchaîner les rimes, sans refrain, juste cracher mes rimes. Suivre des schémas rythmiques innovants, rapper aussi vite que je pouvais. Avec l'expérience, j'ai commencé à me dire que je n'avais pas besoin de rapper toujours aussi rapidement. J'ai réalisé que je pouvais seulement accentuer certaines parties de mes rimes et rester accessible, c'est comme ça que je me suis forgé ma personnalité. Quand j'ai débuté, mec, personne ne pouvait m'arrêter. J'étais intouchable, dans mon monde, à rapper à donf. C'est cool d'avoir pu vivre ça et je suis fier d'avoir appris à rapper de cette façon parce que maintenant je peux me lancer dans des petites envolées flowistiques comme je veux…

HP: Les gens croient que le style avec lequel tu rappes est tout ce qui compte. Mais il en faut plus. Quand tu peux rapper rapidement tout en restant dynamique et en ayant du caractère, c'est autre chose. Et c'est en quelque sorte un format que Sayyid (en particulier) a établi par le passé. Ce n'est pas parce que tu es un rapper underground que tu dois rapper des trucs incompréhensibles. Etre underground ne t'interdit pas de respecter le sens des mots, la structure des titres ou les oreilles des gens. Tu n'es pas obligé de les bombarder constamment… Tu leur en donnes un peu et tu te retires.

M: Une grande partie des trucs qu'on fait sont abstraits, mais c'est de la fainéantise pure et simple d'être totalement abstrait. Il faut vraiment que les gars comprennent que ça ne rime à rien et qu'ils reviennent à des choses un peu plus clairs et compréhensibles… Tu peux rester abstrait mais ça ne veut rien dire de faire tout un album rempli d'abstract rhyming, sans le moindre refrain potable.

HP: Ouais, il y a une différence entre "ça ne veut rien dire" et "c'est abstrait". On est abstrait mais il y a certains trucs qu'on entend qui n'ont aucun sens. Parfois, c'est sympa d'entendre des trucs comme ça, parce que dans l'absolu tout est possible; mais si tu fais ça par fainéantise, c'est que tu as un problème.

M: Le truc le plus dur du monde, c'est de faire des trucs qui soient super super clairs et compréhensibles. C'est bien plus dur que d'embrouiller les choses. L'idée de base, à mon sens, c'est d'être parfois clair et parfois un peu moins. Ca laisse une place à la performance vocale. Lorsque tu réfléchis, ton esprit pense en termes abstraits, mais pas tout le temps… Parfois… En ce sens, il y a une frontière, qui fait que rapper est un travail d'équilibriste.





HHC: Sayyid, je crois que tu étais très proche des gars de Wordsound. Beans nous avait dit que tu es en quelque sorte à l'origine de la sortie de "Diagonal Rhyme Garganchula" sur le label de Spectre. Peux-tu nous en dire un peu plus?



M: En fait, c'est plutôt parti d'HP. C'est Priest qui m'a branché sur Wordsound. Il était d'ailleurs impliqué dans le tout premier truc que j'ai sorti. Priest discutait avec beaucoup de monde, dont Wordsound. Du coup, je me suis mais à parler avec eux, avec Skitz et tous les gars de Wordsound. Wordsound était et reste un super label qui sorti de très bons disques. Il est vraiment emblématique à mes yeux d'une certaine époque, la fin des années 90… C'était une époque superbe et tous ces mecs m'ont vraiment poussé à aller de l'avant.

HP: En fait, je suis entré en contact avec Wordsound parce qu'on était Antipop Consortium et qu'ils avaient fondé le Crooklyn Dub Consortium… Juste à cause des similarités entre ces deux noms, on s'est rencontré pour parler de ce qu'on faisait et, partant de là, le courant est bien passé. Skitz nous a proposé de sortir quelques trucs alors que l'on commençait à peine à se faire un nom. Le premier truc, c'était sur une compilation qu'il organisait "Subterranean Hits". C'était super. Il y avait Prince Paul et Rob Swift sur ce disque, et rien que le fait que les gens nous voient associés à des noms comme ça, ça a été une bonne chose pour nous. Donc, je tiens à dire devant tous vos lecteurs toute notre gratitude envers Wordsound.



HHC: Est-ce que vous avez été surpris par l'excellent accueil qui a été réservé à "Tragic Epilogue"?



HP: Je ne voudrais pas avoir l'air d'un gros con arrogant mais, en fait, pas vraiment. Parce qu'on avait fait beaucoup de travail en amont pour que le disque ne sorte pas dans l'anonymat. Si tu sors un projet juste histoire de le sortir et que personne ne l'écoute, alors c'est juste une sorte d'exercice. De notre point de vue, si tu sors quelque chose, tu es d'emblée un artiste "commercial", à vendre. Sachant cela, tu dois bosser pour que tes titres soient entendus par un maximum de personnes. On s'est tous défoncé pour être surs que les gens savaient que quelque chose de grand arrivait. On a fait en sorte que les gens sachent que le disque était sorti, qu'ils sachent combien on s'était investi dans cet album. En considérant la situation de l'époque et les trucs qui sortaient comparativement au niveau d'avancement où nous en étions, c'est sûr que ce n'était pas quelque chose que les gens avaient l'habitude d'entendre, donc il a fallu qu'on bosse dur pour préparer le terrain.



HHC: Quel était votre but avec ce premier album officiel d'Antipop?



M: En gros, c'était le même que celui qu'on a encore aujourd'hui, aller de l'avant, nous dépasser, faire en sorte de faire arriver notre projet là où on veut qu'il soit. Ce qui est super à propos de "Good Fortune", c'est que j'ai l'impression qu'il ressemble en beaucoup de points à ce que "Tragic Epilogue" était à l'époque où il est sorti. Sauf que là nous sommes 5 ou 6 ans plus tard. Il y a beaucoup de points communs avec l'esprit de "Tragic Epilogue"… Je suis impatient que les gens puissent l'entendre.



HHC: Beans nous a dit que vous ne vouliez pas sortir "Shopping Carts Crashing" au départ. Pourquoi?



HP: Le truc avec "Shopping Carts", c'est que ça devait être un EP au début. Au moment où on nous a proposé de faire un projet exclusivement destiné au Japon, on a décidé de transformer ce EP en album. Du coup, ce disque n'était pas conçu comme un album au départ, donc la façon dont on l'a abordé et notre vision de ce projet n'étaient pas les mêmes que si nous avions fait un autre album d'Antipop. On ne voulait pas que les gens s'y perdent et qu'ils pensent que c'était le second épisode après "Tragic Epilogue". Je sais que certaines personnes préfèrent "Shopping Carts "à "Tragic Epilogue" mais, en gros, c'était notre logique à Sayyid et moi à l'époque…



HHC: Avec un peu de recul, quel regard portez-vous sur l'album "The Isolationist" que vous avez réalisé en collaboration avec DJ Vadim?



HP: Big up à DJ Vadim.

M: Vadim est un des rares mecs qui sache faire des titres qui parviennent à être avant-gardistes et minimalistes tout en étant basés sur des samples. Il sait vraiment comment s'y prendre et c'est dope. Il y a peu de gens qui arrivent à faire ça. Il est très bon dans son domaine. Au niveau de notre collaboration, on a enregistré nos voix de notre côté et on lui a tout envoyé à Londres en fait.





HHC: C'était comment de bosser avec DJ Krush sinon?



HP: À vrai dire, je ne l'ai toujours pas rencontré. Tout a été fait par e-mail, mais on a apprécié qu'il nous invite à taffer avec lui.



HHC: Quel est votre album favori d'Antipop Consortium?



HP: "Tragic Epilogue", évidemment. Ne serait-ce que parce que c'est l'album avec lequel on a eu le lien le plus fort. On a fait plein de choses depuis, en partant de cet album, mais rien que pour tout ce qui se passait à cette époque et pour tous les souvenirs qui sont liés à ce LP, ça reste mon préféré. Une autre des raisons pour lesquelles "Tragic" est la réponse qui me vient en premier, c'est parce qu'en enregistrant "Good Fortune" on a vu toutes les similarités qu'il y a entre cette époque et ce que l'on fait maintenant.



HHC: Pourquoi avoir sorti le EP "The Ends Against The Middle" entre les 2 premiers albums "officiels" d'Antipop?



HP: C'était juste une façon de préparer le terrain pour "Arrhythmia".

M: Pour être honnête, au jour d'aujourd'hui, on est arrivé là où on a toujours voulu être. Ce sentiment est difficile à exprimer mais il faut dire que le fait d'avoir un accès direct à un studio, le fait de passer notre temps à travailler notre musique et à faire en sorte que tout soit au point, le fait de bosser notre écriture et notre production… Tout ça fait qu'on en est arrivé au point où on sait que ce qu'on fait tue. Je n'ai jamais pris autant de plaisir à faire de la musique. J'ai enfin le sentiment que je récolte le fruit de tout mon travail en tant qu'artiste. On veut défier les meilleurs maintenant… On essaie de battre Timbaland, Dre, Nottz, Alchemist… On reste humble mais on essaie d'atteindre le niveau des meilleurs producteurs. Idem en ce qui concerne les lyrics. On essaie d'égaler les meilleurs. Ecoute nos nouveaux titres par exemple (ndlr: Sayyid nous fait écouter quelques inédits de haut niveau au casque). C'est vraiment les meilleurs trucs qu'on ait jamais faits!

HP: Ecoutez la musique. Ca fait un bon moment qu'on discute là, mais ces beats en disent bien plus que tout ce que je pourrais jamais dire. Je précise que "Good Fortune" est entièrement rappé.



HHC: Pourquoi avoir sorti la mixtape "Coming Soon" en prélude à la sortie de "Good Fortune"?



M: On a mis ça sur le marché l'an passé pour montrer ce qu'on avait sur le grill. On se devait de sortir un projet de ce type. On n'a pas vraiment poussé le truc à fond mais maintenant que l'album est prêt on sort ce nouveau disque "The Outtakes" (ndlr: superbe recueil d'inédits distribué lors de leur tournée européenne et sur certains sites de VPC américains) pour frapper plus fort. Mais ça ne sert à rien de sortir toutes tes munitions si tu n'as pas de date de sortie arrêtée pour ton album. Certains artistes croient que les gens vont acheter leur album en le prenant au hasard sur le présentoir de leur magasin favori… mais ça ne se passe plus comme ça! Les gens veulent entendre l'album avant de faire quoi que ce soit; ils veulent savoir ce qui s'en dit; ils veulent pouvoir le graver chez un pote… Alors il faut vraiment leur donner des raisons d'acheter ton disque. C'est pour ça qu'on va faire un gros travail de fond avant et après la sortie de l'album. Style G-Unit!





HHC: L'an dernier, il y avait même un mix un peu ghetto qui circulait, où l'on vous entendait entre autres rapper sur pas mal d'instrus connus, style 'C.R.E.A.M.'…



M: Putain! Vous avez mis la main là-dessus!? C'est la toute première mixtape Airborn Audio.

HP: Avant d'attaquer la réalisation de l'album, on s'était dit: "faisons une mixtape pour que tout le monde sache qu'on continue à faire des trucs après la fin d'Antipop". On a réuni quelques titres et on a sorti le truc vite fait. Lorsqu'on bossait sur l'album, on s'est rendu compte que ça allait prendre pas mal de temps pour faire les choses bien et pour faire l'album qu'on voulait… donc on a décidé de sortir d'autres projets street, un peu dans le même esprit, juste pour faire monter la sauce.



HHC: Quand vous étiez dans Antipop, chacun des membres travaillait un peu dans son coin, dans son home studio, puis présentait ses idées et ses beats aux autres lors de réunions où tout le monde discutait des trucs en cours, etc… Vous ne pensez pas qu'en un sens ce genre de fonctionnement éclaté privilégiait l'individualisme et était forcément une source de frustrations (lorsqu'un titre qui tenait à cœur à l'un des membres était mis à la poubelle par le reste du groupe)? Est-ce que ça ne menait pas fatalement à la séparation du groupe?



HP: Non, je ne pense pas. Il n'y avait aucune hostilité entre nous. D'ailleurs, on continue de bosser comme ça au sein d'Airborn. Tu sais, ça a toujours été comme ça. Sayyid venait chez moi, j'allais chez lui et Earl Blaize faisait le lien entre nous tous. Avec "Good Fortune", Earl Blaize n'est pas trop intervenu et on s'est juste débrouillé en se rencontrant régulièrement dans nos studios respectifs.

M: Ta question est intéressante… Est-ce qu'Antipop était condamné dès le départ? A vrai dire, je pense que nous n'aurions pas été APC si nous ne nous étions pas séparés! C'était dans la logique des choses. C'est totalement cohérent avec la démarche du groupe, en fait, parce que c'était totalement punk rock. Mais, que ce soit pour Antipop ou pour Airborn, lorsque j'ai l'impression qu'un membre du groupe ne donne pas le meilleur de lui-même, j'ai toujours pensé qu'il fallait le lui dire. Si Priest me dit: "Sayyid, je sais que tu peux faire mieux", je vais l'écouter et chercher à faire mieux. C'est comme ça que ça doit se passer dans un groupe. Mais il ne faut pas se bloquer sur les critiques et prendre ça personnellement… Ceux qui pensent que je fais ça par pure méchanceté ne me connaissent pas… Et c'est plus ce genre de trucs qui a mené à la fin d'Antipop en fait…





HHC: Récemment, je lisais une des anciennes interviews d'Antipop où Beans disait que la plupart des groupes se sépare parce qu'ils ne réalisent pas assez tôt qu'ils sont une réunion d'individus, parce que les gens se défoncent tellement pour le groupe qu'ils en oublient leur propre identité… C'est ça l'histoire d'Antipop?



HP: Non. Les groupes se séparent plutôt parce que certains individus ne savent pas respecter les autres et ce que le groupe représente. Il n'y a aucune conspiration pour détruire les individualités parce que ce sont justement les individualités qui font du groupe ce qu'il est. Quand tu vois Mick Jagger, il n'essaie pas de copier ce que fait déjà Keith Richards. Pareil pour Charlie Watts, il fait son truc à lui, il connaît son rôle. Chacun a sa place dans le groupe et c'est cette voix collective qui fait des Rolling Stones ce qu'ils sont. Idem pour Led Zeppelin, The Jimmi Hendrix Experience ou Funkadelic. Même pour Antipop, tu avais des gens qui étaient plus ou moins fans de l'un ou l'autre d'entre nous, mais tout le monde s'y retrouvait parce qu'il y avait un objectif commun que nous respections tous: "faire en sorte que nos rimes tuent."

M: Ouais, parce que tout est question de rap, tout est question de lyrics. On a toujours ça bien en tête.



HHC: Sayyid, pourquoi ne voulais-tu pas participer au projet des Blue Series avec Matthew Ship?



M: C'est juste que je ne me sentais pas de faire ça. Priest avait tout arrangé et il nous a demandé, à Beans et à moi, de participer… Mais je n'étais pas dans le mood à ce moment-là. C'est tout.



HHC: A quoi va ressembler le show de ce soir?



M: On va tout défoncer, mec. On va faire ce qu'on sait faire. Il y aura beaucoup de nouveaux titres que vous n'avez jamais entendus. On va donner notre maximum.

HP: Pour tous ceux qui ont déjà vu un show d'Antipop, ce sera dans la même veine.



HHC: Sur un ton plus anecdotique, quel est le sens caché de votre nom, Airborn Audio?



M: C'est simple. C'est ce que ça veut dire, du son aéroporté. Il n'y a rien de bien profond derrière. Mais c'est marrant parce que l'autre jour je pensais à ça et je me suis dit que l'air qui sort juste de notre bouche, qui vient juste de naître (ndlr: "that's born") devient un son, de l'audio. Ca a donc aussi un sens vu comme ça.





HHC: Comment définiriez-vous "Good Fortune"?



M: La meilleure façon de le décrire, c'est que "Good Fortune" est "Tragic Epilogue" version 2005. C'est la meilleure façon de donner une idée de ce à quoi ça ressemble à tous ceux qui ne l'ont pas encore entendu. Les titres sont mieux; il y a le même genre de feeling… sans les featurings.



HHC: Tant qu'on y est, est-ce que vous pouvez nous présenter un peu Cx Kidtronik, DJ et producteur qui est présent à vos côtés sur cette tournée européenne et avec qui vous avez récemment travaillé?



M: Cx! Viens-là, mec. Il y a peu de gens que je connaisse qui comprennent vraiment ce que nous faisons. Mais Cx en fait partie. Ca se reflète bien dans sa sélection de beats, dans sa musique et dans sa vision des choses en tant qu'artiste. Il est dans son monde et c'est la meilleure façon d'avancer. Il tue, tout en restant accessible.

HP: Cx est un producteur mais c'est aussi un super DJ. Il a le même état d'esprit que nous.

Cx Kidtronik: Salut, je viens d'Atlanta. Mon album "Crack Attack" devrait sortir en mars 2005 sur Sound Ink Records. High Priest sera présent sur 2 titres. La belle Vinia Mojica sera sur un titre. Il y aura aussi Rustee Jux du Boot Camp Click, Zion I, Deuce Gangsta, des gars de mon quartier; ce sera fou. Je vais essayer d'avoir Fab Five Freddy pour faire 'Change The Beat 2005' en français! Mais Freddy me dit qu'il n'a pas rappé depuis 20 ans. Nat de Heat Sensor fera une grande partie du mixage et de la réalisation pour mettre tout ça dans un format audible.



HHC: Merci, Cx. Pour conclure, Sayyid et Priest, avez-vous d'autres projets en dehors de la promotion de "Good Fortune"?



M: On vient de commencer à bosser sur un film d'horreur. Il y a ce gars Derrick qui veut produire ce petit court-métrage de 15 minutes. Ca sortira en mai 2005 et on joue dans tout le film.



Interview de Cobalt
Photos de Nicolanifanta & MC23
Février 2005

PS: Remerciements à Zoobook et à la Villette Numérique.

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